02/04

2 avril : comédiante ...


Rapide tour d’horizon :

 

infos écrites : on chasse les fake- news. En fait, initiées par des médias officiels, ou par des groupes de presse bienpensants, ces officines vérifient tout ce qui, vrai, faux ou simplement approximatif, peut nuire à la communication officielle. L’essentiel est souvent dans le titre : « est-il vrai que … » barré du bandeau Fake News …. Peu lisent la suite et, même si la chose est en partie vraie, elle déjà écartée.

 

Côté TV, c’est pire … les chaînes ont mis en place le dispositif hérité des anciennes guerres moyen-orientales : émission spéciale en continu, un seul sujet, avec experts et chroniqueurs. Hier, ce fut le black- aout militaire et les images de propagande. On ne savait rien, mais on se précipitait sur le moindre gradé pour commenter ce que l’on ne pouvait qu’ignorer. C’était un vrai défilé ... pour peu, ils seraient venus en tenue n° 1 et médailles pendantes. Aujourd’hui, juste avec le problème de la chloroquine, on peut faire les 24 heures d’antenne. Il ne s’agit, en fait, que d’un infâme brouillamini : je décroche.

 

De toutes façons, la pièce est déjà écrite. Les études sont en cours, on a écarté la méthode Raoult en ne soignant que les sub-claquants. La bonne molécule sera un anti-viral assez récent, certes recyclé, mais encore très rentable. Le temps de conclure, de publier et de solliciter des labos une mise en fabrication rapide, le pic épidémique sera loin et il ne s’agira plus que de se prémunir contre un retour de l’infection. La science aura triomphé, le rideau se baissera, mais beaucoup ne pourront plus venir saluer … dont une bonne partie des 1200 soignants infectés à ce jour, faute d’équipements.

 

Je repense au vieux ILLICH (Yvan) qui trouvait que le progrès, le développement allaient, dans bien des domaines, à l’encontre du but recherché… Dans le nôtre, l’actuel : de grands hôpitaux, de splendides équipements, un merveilleux matériel d’investigation, des laboratoires, et, au bout du compte, une technique qui ne remplacera jamais l’acte de base, l’acte de soins. Vouloir soigner, j’ai toujours cru que c’était ça, la médecine …J’ai toujours cru que Pasteur avait eu raison d’essayer, sur le petit Joseph, un traitement dont il n’était pas sûr, simplement parce qu’il fallait bien le soigner, faire quelque chose alors que sa fin était écrite.

Dieu merci, nous en sommes loin (enfin, pas tout à fait), mais quand même, ne pas donner à un malade, après examen, un produit dont on sait qu’il ne lui sera pas nocif pour tenter de le soigner, parce que l’on a observé, de façon certes un peu empirique, qu’il pouvait être utile, cela est monstrueux … en tout cas, ça n’a rien à voir avec ce que l’on attend de nos chers soignants. 

 

J’ai fini d’ennuyer avec mes états d’âme : hier, mon facteur m’a déposé Charlie Hebdo et j’ai reçu le matériel pour faire ma bière : une très belle journée.

 

J’ai tout de suite commencé à brasser. Il était temps, j’ai bien cru tomber en panne. Ma bière n’a rien de la rigueur allemande (seulement malt, houblon et eau). Plutôt belge, elle est enrichie et aux extraits de malt, je mélange ma soupe personnelle : grains de genièvre, une étoile de badiane, quelques gouttes d’essence de citron, parfois un peu de miel.

La cuve à fermenter était prête en fin d’après- midi, ce matin, ça glougloute, la fermentation est partie. Dans 5 ou 6 jours, je mettrais en bouteille, un peu de sucre pour les bulles et il faudra encore attendre une semaine. Après, la bière reposera et il lui faudra encore une semaine ou deux.

Elle ne sera prête que pour le « jour d’après » … Enfin déconfiné, je la gouterai avec un ami d’il y a longtemps auquel je m’étais promis, juste avant, de rendre visite.

 

Je passe à Charlie hebdo : j’aime ces mecs … pas toujours bon, pas toujours d’accord, mais je ris avec ces truculents amis. Rire, parfois d’un dessin de mauvais goût, mais rire …. Indispensable … tout comme leurs analyses parfois si humaines, si profondes qu’elles foutraient la honte à tous les beaux diseurs, penseurs officiels, ces foutriquets que l’on voudrait nous imposer comme modèles

 

Il est temps d’y aller – A +