le camp de base de l'Annapurna

(aller-retour dans la vallée)


 

Mercredi 19 :

 

Réveil heureux après une nuit complète : les montagnes sont là, superbes : MACCHAPUTCHE, ANNAPURNA sud et 1. Belle matinée, en direction de CHOMRONG - vue sur les cultures en terrasses : millet, légumes, et, dans un jardin, de beaux plans de cannabis : la récolte des graines se fait, c'est une jeune maman qui s’en charge avec son enfant dans le dos. Les montées et les descentes en escaliers se succèdent. Nous arrivons au niveau de la rivière : passage sur un pont de câbles garni de planches en bois. Ensuite, une succession de montées et de descentes. Nous prendrons le déjeuner à CHOMRONG. Le guide téléphone, on prend son temps, il faut qu'ils retienne les lodges pour la suite du trek. Nous pourrons laisser là quelques effets : nous y repasserons au retour.

Reprise de la marche pour une après-midi avec encore des montées, des descentes en escaliers, et des parcours en « courbes de niveaux » qui n'en sont pas vraiment.

On retrouve la forêt humide. Enfin, après une dernière descente en escaliers, on aperçoit le lodge. Nous y arrivons à 15 h 30. Calme après-midi et repas.

 

Jeudi 20 :

 

Réveil et déjeuner habituels pour un départ à 7 h 30.

Reprise de la montée dans la vallée par une pente régulière, entrecoupée d’escaliers ou de secteurs raides. Très peu de descentes, un peu de plat. Pour moi, je progresse un peu lentement : il y a 1.500 m à monter … ça calme.

On croise beaucoup de monde, il n'y a pas beaucoup de place sur le sentier et peu de temps pour les salutations.

La matinée se déroule presque exclusivement dans la végétation, la forêt humide et les bambous.

Pause à 10 h 00 et reprise jusqu'à DEURA LI.

Déjeuner, et pour moi, reprise lente de ma progression. L'après-midi est plus agréable : la vue est plus dégagée et le parcours relativement court.

On arrive en vue des lodges (MACCHAPURCHE BASE CAMP) à 3700 m d’altitude. Nous progressons encore quelques minutes avant d'arriver à notre but du soir en même temps que le brouillard. Quelques hésitations et nous regagnons nos hébergements. Les chambres sont à quatre ou six places, elles sont récentes, humides et le béton est encore frais : froid donc, humidité et plus de vue pour la journée.

On espère un lendemain plus clément. Nous buvons des boissons chaudes en attendant le repas du soir et une nuit qui sera relativement froide.

 

Vendredi 21 :

 

Dans la nuit, il y a eu des éclairs et du tonnerre dans la vallée, nous ne voyons pas d'étoiles.

Au matin un peu de grésil et le temps est bouché : nous ne passerons donc pas, comme nous l’avions prévu une nuit complète à ANNAPURNA BASE CAMP. Quelques hésitations, discussions en regardant la neige tomber, et, après le petit déjeuner, nous partons tous, en tenue complète de pluie, vers le camp de base de l'ANNAPURNA. Nous comptons sur une éclaircie possible et une amélioration du temps. Après 100 m de dénivelé, je décide de faire demi-tour : mon rythme est très lent, une petite forme et des petites douleurs me conseillent de faire bande à part. Je retourne donc au lodge pour une longue matinée entre « HOT LEMON » et une assiette de « FRENCH CHIPS ». J'assiste à un ballet d'hélicoptères : trois Coréens sont morts hier dans la montée d’ ANNAPURNA 1. Le voile nuageux tarde à se déchirer… Mes camarades, au moment de redescendre du camp de base auront quand même une éclaircie et une vue sur le glacier et les montagnes : leur effort sera récompensé.

De retour au lodge, on se prépare pour la descente vers DEURALI. Là-bas, de nouveau, nous trouverons un lodge un peu humide et une salle fraîche sans poêle…

 

Samedi 22 :

 

Finalement, la nuit ne sera pas trop fraîche, elle sera complète. Au matin, le ciel est redevenu clair et dégagé : c’est prometteur.

Petit déjeuner et départ dans la forêt, train rapide derrière l'assistant guide. Je suis un peu grognon de devoir me hâter alors que le beau temps incite plutôt à la flânerie.

Avant et pendant la partie forestière, quelques belles échappées sur le MACCHAPUTCHE. Sous le soleil, la vallée paraît plus souriante. On croise des groupes de tous ordres. On salue (ou pas, à la tête du client) on se détourne (pour les porteurs et parfois pour les touristes … toujours à la tête du client).

Descentes, toujours quelques remontées et des volées de marches. Enfin après quasi 3 h 00 de marche, pause à BAMBOO. Encore une grosse heure de marche avant le déjeuner. On prend son temps, on est au seuil de la grande descente avant le remontée pour CHOMRONG et le lodge.

Déjeuner donc, toujours des fantasmes de repas « à l'occidentale » ou « normaux » …et nous reprenons la marche.

Descente jusqu'à 1800 m d'altitude et nous finissons par une longue remontée, tout en marches, jusqu'au lodge du soir - beaux points de vue.

A l’arrivée, on retrouve les affaires laissées à l’aller et notre porteur malade. Douche, le linge lavé ne sèchera pas : déjà l'orage gronde et la pluie revient. Le lodge est sympa, nous retrouvons la vallée « ouverte », les « vrais villages », et un environnement moins austère.