Mardi 3/11

Deux taxis pour la gare routière (l’autre : aujourd’hui nous prenons les « grandes lignes ».

Direction le grand SUD et GHARDAÏA ) en bus pour s’imprégner des paysages. Ça fait  700 km et au moins 9 heures de route. Toujours, pas trop de problème pour trouver le bon bus « direct » : il y a toujours quelqu’un pour renseigner (ou « rabattre » le client ….). Installation : bus moderne et confortable , compagnie « officielle » et « ancienne », nous précise t’on : matériel et conduite conforme à la réglementation.

Je m’installe près d’une fenêtre afin de faire qqs images pendant la route et le voyage commence : conversation avec les autres voyageurs pour les « isolés », lecture …. Une seule pause vers midi pour le repas, sauf, en route  qqs brefs arrêts demandés par les voyageurs. Nous n’arriverons au but qu’a la nuit largement tombée…

Notre ami Serge a contacté notre « Guide » pour ces 2 jours à GHARDAÏA : à l’arrivée, après une petite attente, nous serons pris en charge : minibus « tout neuf » et super gîte dans la palmeraie de Beni Isgen …. Bon, plus cher que nos étapes usuelles (pour  le pays s’entend, ça reste à portée …) , mais super chouette : maison traditionnelle, toute remise en état, toute  propre, nourriture traditionnelle… Bref, un bon souvenir, à un petit détail près : les chambres n’ont pas d’ouvertures : c’est une quasi-grotte, toute peinte à la chaux en blanc. Sur tous les murs, des tapis : c’est superbe, mais ils sont protégés par la naphtaline …. L’odeur envahit !!!

Mercredi 4/11

Petit déjeuner en plein air : palmiers, orangers, des fleurs  et les odeurs  de jasmin  …. On prend son temps. En matinée, nous allons déambuler dans la palmeraie de Beni Isgen. On se familiarise avec la vie de l’oasis : les puits, le barrage, les habitations et la gestion de la palmeraie. Nous croisons les « fantômes » : nous sommes chez les mozabites : communauté « antique », un peu à part, certes solidaire et  égalitaire, mais pour le moins « rétro » avec leurs épouses : le voile dès qu’elles sont nubiles et totalement voilées de blanc dès leur mariage : de grands fantômes blancs, cachés jusqu’à ne laisser voir qu’un seul œil …. Grosse discussion sur le sujet : torture, violence envers les femmes, décalage avec le caractère calme et l’attitude « moderne » des hommes, bref beaucoup d’interrogations …. Pour moi je ne « comprends » pas : et qui peut concevoir celà …. Je ne suis pas sûr qu’eux (et elles)  comprenne cela, si ce n’est par la volonté de maintenir une organisation sociale qui leur tient à cœur …. Mais, quand même …

Bref, l’après midi, passage dans la maison de notre guide et visite de la vieille ville : des fantômes et l’architecture fabuleuse du M’zab. Retour dans Ghardaïa pour la place du marché puis la palmeraie de Ghardaïa, et son système d’irrigation si particulier et astucieux ….  C’est déjà le soir et nous admirons le coucher de soleil avant de rejoindre notre gîte de Beni Isgen.

Le soir, après un « dîner-terrasse », notre guide a convié un chanteur local et son ami : chansons magnifiques  de sentimentalité, discussions animées : l’Algérie, ses problèmes et ses contradictions, la société mozabite, les femmes, la musique et les années noires …. Nous nous quitterons tard et à regret

Jeudi 5/11

Les buts d’aujourd’hui : visite chez les pères blancs de Ghardaïa, EL ATEUF et la palmeraie de Ghardaïa

Dépôt de nos sacs et matinée chez les pères blancs : en civil, désormais … La bibliothèque : fabuleux fonds documentaire sur le pays et surtout une collection gigantesque de photos anciennes du  grand sud. Le travail sur informatique (classement, numérisation ….) est en train de se faire : vivement que ces précieux documents soient accessibles !!!!

Nous rencontrons un « ancien » d’EL GOLEA : il consulte des ouvrages de paléontologie et nous parle des sites et gisements de là bas …. Cela donne envie de voir …

Retour centre ville, resto et départ vers EL ATEUF, plongée dans l’architecture M’ZAB, qui a largement inspiré Le Corbusier et sa chapelle de Ronchamp … visite de l’ancienne mosquée et de la vieille ville. Le guide nous fait ça au pas de course (il a déjà participé à un marathon international !!) sans cesser de nous décrire le site. Retour vers la porte d’entrée de cette cité historique et retour vers GARDHAÏA. Nous récupérons nos sacs et prenons congé des pères blancs avant de prendre nos dispositions pour notre transfert, par bus et de nuit vers CONSTANTINE (près de 800 km et toute une nuit ….)