ITALIE : les grands lacs


Nous quittons FUSINA et VENISE sous la pluie en essayant de trouver l'itinéraire cyclo longeant la Brenta. C'est un peu difficile, le fléchage est inexistant et la pluie m'empêche de sortir la mauvaise carte de papier que j'avais acheté sur place. Nous finirons après quelques dizaines de kilomètres par revenir sur la route nous menant à PADOUE. À l'arrivée en ville, je ne peut laisser ouverte la tablette GPS et sa cartographie en raison d'une pluie battante. Comme la signalisation qui nous permettrait de continuer notre route est uniquement prévue pour les voitures, nous sommes systématiquement conduits vers des voies autoroutières ou la rocade qui nous est interdite. Tout en cherchant désespérément notre direction, nous revenons plusieurs fois vers le centre-ville. En désespoir de cause, nous changeons nos plans en essayant d'atteindre la sortie vers VISCENZA. La recherche sera également difficile et plus de 2 h 00 après notre arrivée en ville nous trouverons enfin un italien francophone qui nous donnera les bonnes indications pour rejoindre la route « normale », ouverte à la circulation des deux roues !!

Il est désormais trop tard pour atteindre Vérone et nous compterons sur l'unique terrain de camping de VICENZA où nous arriverons juste avant le dernier orage du jour. C'est complètement trempé sur nous, et, dans nos bagages, jusqu'à l'intérieur des sachets plastiques abritant vêtements, papiers, et même argent liquide que nous finissons cette journée.

Au matin, on se réveille sous un beau soleil, avec quelques habits à peu près séchés, et des billets, eux aussi, à peu près secs et lisibles. On se dirige vers VERONE  et le LAC DE GARDE. Après de nouveau quelques dizaines de kilomètres sur des routes trop fréquentées à notre goût, nous arrivons à Vérone avec un compagnon de route, sacochard également, originaire de Saint-Pétersbourg, et qui est parti pour une boucle au départ de Rome. Rencontre sympa, donc, interrompue par une nouvelle crevaison de ma roue arrière. La traversée de Vérone, GPS déployé, complété par les indications d'un couple de policiers sera facile, agréable, et nous permettra d'admirer le centre historique de la ville. Ce sera ensuite la route principale en direction du Lac de Garde où nous trouverons trottoirs et pistes aménagés pour les vélos. Nous camperons ce soir au bord du lac, afin de reprendre le fil des étapes que j'avais envisagées à l’origine…

L'étape suivante doit nous mener au lac d'Iséo. Il alterne routes fréquentées et itinéraires cyclos … mais ces derniers nous conduisent tout droit, après quelques « raidars » indigestes, sur une piste caillouteuse où nous finissons par éclater un pneu. Après réparation, roulant sur le pneu de secours, je cherche un vélociste pour racheter un pneu de remplacement (plus solide et moins cher que le pneu de grande marque que j’avais monté au départ).

Tout étant remis en ordre, nous reprenons la route, cherchant de nouveau à éviter les routes principales, les quatre voies, et les tunnels. Nous subirons quand même quelques passages scabreux, dans de longs tunnels et nous prendrons enfin une jolie route menant au lac d’Iséo par la montagne.

Grosse bosse sous une chaleur accablante, quelques secteurs où il faut chercher l’itinéraire alternatif à la grand’ route, et, en fin de l'après-midi nous entamons la descente vers le lac. Arrêt glaces en ville avant de rejoindre le camping. En fait, ce n'est pas celui que j'avais repéré et celui-ci sera un peu cher et ni très sympa ni très bien équipé. Petit orage de fin d'après-midi mais ce ne sera que du bruit et quelques gouttes.


Nous en sommes déjà au 24 mai et nous nous dirigeons vers CÔME. Nous suivons autant que possible des routes pas trop importantes mais il y a quand même beaucoup de circulation. Cela dit, nous ne sommes pas les seuls cyclistes sur la route : nous croisons ou sommes dépassés par de nombreux groupes de cyclistes pour la plupart sportifs, impeccables dans leur tenue, et posés sur des vélos hyper légers. Par ailleurs, les automobilistes sont assez adroits, même s'ils nous dépassent parfois d’un peu trop près à notre goût. La route, néanmoins, est belle, comme sur toute cette partie de l'Italie, avec des vues sur les lacs, les montagnes au loin, et des châteaux. Nous aurons encore quelques soucis avec des fléchages cyclos qui nous envoient au diable vauvert et augmentent notre "capital kilomètres" de quelques unités. Nous arrivons à une heure décente à CÔME et nous finirons assez rapidement par retrouver les voies d’accès à l'unique camping des lieux.


Nous quittons Côme par des routes assez agréables en direction du Lac Majeur. Nous avons décidé de tenter notre chance et de traverser le lac majeur par un ferry sur lequel je n’avais guère de renseignements. De fait, il est bien annoncé et nous arrivons au port d’embarquement vers 12 h 00, à quelques minutes du départ vers VERBANIA où nous pique-niquerons. L’affaire nous fait gagner une bonne trentaine de kilomètres et nous permet de rejoindre MERGOZZO, où nous avions prévu de nous arrêter avant l'étape du Simplon, en début d'après-midi. Installation au camping et nous visitons la petite ville d'où est originaire la famille d'un copain. Envoi de cartes, retour au camping, baignade et soirée un peu dérangée par l'arrivée intempestive d'un camping-car énorme et envahissant….