Les premiers jours

les débuts et l'île d'Eubée


Premiers jours, premières angoisses...

 

départ le 4 mai par l’aéroport de Genève

c'est notre ami « le Clim » qui nous conduit avec le minibus chargé des deux énormes cartons contenant nos vélos et tous nos bagages.

A l’aéroport, pas de soucis, on repère la « bonne » file, on voit nos précieux cartons embarquer en même temps que nous dans l' avion et en route pour Athènes.

A l’arrivée, le soir, il est déjà tard … je demande où sont nos vélos, un peu inquiet, mais ils sont là, déjà rangés en limite du tapis à bagages !!! …. On sort tout, et nous nous mettons à remonter nos vélos et à les équiper de nos sacoches : c’est parti ….

Au départ il faut déjà retrouver la bretelle, puis l’étage correspondant à la route que nous devons suivre pour aller au port de RAFINA.

Je suis mon GPS, qui me mène tout droit vers une voie sans issue... Nous essayons tant bien que mal de retrouver notre direction entre différentes routes, quatre voies ou pistes « techniques ». Ce n'est pas facile, mais nous finirons par rejoindre une ville où nous pouvons demander notre direction. C’est reparti, mais la nuit s'avance et nous nous retrouvons dans une vaste banlieue, cherchant notre route et l’itinéraire repéré parmi les rues et parfois de simples chemins de terre.

Après beaucoup d'errance, nous abandonnons l’idée de rejoindre le camping ou le port et nous finirons par nous coucher à même une dalle de béton, en retrait de la route, en attendant d’y voir plus clair !!!

Au matin nous nous apercevons que nous ne sommes, en fait, qu’à quelques centaines de mètres de notre but de la veille.

Un petit arrêt café-boulangerie, ouvert à cette heure matinale : le boulanger parle un peu français (il a fréquenté, il y a longtemps, l’Afrique et nos anciennes « colonies »). Il nous offre un petit pain tout chaud qu'il vient de fabriquer. Après cet arrêt sympathique nous descendons au port pour prendre le ferry qui nous mènera sur l'île d’EUBEE.

Sans problème, nous embarquons pour un prix modique (7 €), les vélos sont gratuits, et nous débarquons sur l'île, à MARMARI, peu après 9 h 00 du matin.

Il nous faudrait monter tout de suite d'environ 500 m pour retrouver la route principale. Mais, toute proche, une route côtière nous tente. Elle paraît marquée sur ma carte et rejoindrait notre itinéraire vers STYRA, la prochaine ville, en une trentaine de kilomètres.

En fait, 5 ou 6 kilomètres plus loin, elle se transforme en une simple piste qui ne nous permet même pas de rouler sur nos vélos. Nous ferons encore quelques kilomètres, essentiellement à pied, avec une bonne et pénible montée, avant que l’on nous signale que la route ne va pas à la ville en question et qu’elle est privée ou interdite !!.

Nous remontons donc une piste, en terre battue, ou cimentée dans les parties les plus montantes, jusqu'à la crête et à la route principale. Gros efforts, qui nous occupent jusqu'en début d’après-midi. Une fois sur la route principale nous rejoignons la ville que nous envisagions au départ. Il est déjà tard et nous cherchons un camping … On nous en indique un plus loin, en contrebas de MESOCHORIA, en bord de mer, mais, en une grande journée, nous n’aurons fait qu’une demi étape ….

Le but atteint, il s'avère que le camping est fermé …. Nous serons donc obligés de bivouaquer sur la plage. Mais il y a l’hospitalité grecque …. Les gens habitant dans cette magnifique petite crique nous guiderons, nous offrirons l’eau ou la possibilité de passer sur leur propriété, puis on nous indiquera le bar où l’on nous permettra d'utiliser les installations du camping fermé… Bière en terrasse, halte confortable, et l’on nous offrira même du vin pour le soir. Agréable nuit sous la pleine lune, face à la mer sur cette très jolie plage.



Le lendemain il nous faudra remonter sur la crête, rejoindre la route et reprendre l’itinéraire prévu jusqu'à l’étape théorique du premier soir (ERETRIA), dotée d’un camping tout à fait conventionnel et confortable (WIFI, douches chaudes, etc …).

Ensuite, c’est une longue étape, au profil accidenté qui nous conduira jusqu'au Nord de l'île d’EUBEE. Nous passons à CHALKIDA, là où la Grèce continentale est si proche de l’île qu’un un pont les relient. C'est dimanche, il y a beaucoup de circulation en ville, les offices religieux sont transmis par haut-parleurs dans la rue. Nous quitterons rapidement ces lieux civilisés pour retrouver les routes plus calmes, mais plus montagneuses, de cette île encore bien verte en ce printemps. On aperçoit même, au loin, sur les cîmes, des restes de neige. Même si l'île d'EUBEE est moins « typique » que d’autres îles grecques, elle est agréable pour qui prend le temps de regarder le paysage et les « petites choses » : Les petits monuments commémoratifs le long des routes, les chapelles, les tortues méditerranéennes….

Arrivée sans encombre à notre deuxième camping (ROVIES) après une assez longue étape. Le lendemain, route tranquille et matinale jusqu'à notre autre embarquement pour un retour vers la Grèce continentale. Là aussi, prix ridicule et passage rapide par le ferry.