les premiers jours


Lundi : départ matinal en minibus pour notre point de départ : 4 heures de route, un arrêt bistro – on croise la route parcourue lors d’une précédente « semaine-découverte » VTT de mon club cyclo. l’arrêt se fait, du reste,  dans le même village qu’en cette dernière occasion (mais pas dans le même bistro) – On poursuit en bus vers le SUD EST pour arriver, peu après midi, à proximité d’un village où l’on retrouve chameliers, chameaux (en fait des dromadaires….) et le déjeuner ….

Je suis toujours étonné par la qualité des repas confectionnés par les équipes, loin de tout, sans cuisine et avec un matériel assez « rudimentaire » …

Déjeuner donc, je sors le siège pliant qui m’est désormais imposé par l’arthrose, pas de pb néanmoins et nous partons ensuite pour notre première demi- journée de trek.

 

Paysage aride, certes. Un grand plateau (vraiment très plat..) caillouteux, aride, mais avec de nombreux signes de fréquentation humaine : petites sentes laissant deviner une habitation ou un champ, de grandes pistes traversées reliant sans doute des villages, des points d’eau ou des cultures au loin… Ce n’est pas vraiment le désert. Notre guide trace une droite évitant tout cela : volonté de nous « immerger » dans une nature « vierge » ou désir de ne pas troubler la vie des locaux …. Sans doute un peu des deux …

L’après midi se passe, un peu morne… Quitte à ne pas être dans un lieu désert, j’aurai préféré voir la vie des gens …. Mais bon, je laisse trainer mes yeux sur les cailloux : quelles roches,  quelles plantes, y a-t-il de l’eau, des puits, à quelle profondeur ???  Je passe le temps à observer et à poser des questions … L’absence de relief, les cailloux rendent la marche un peu pénible, mais il fait beau, loin de notre froidure jurassienne je suis en T-shirt  et chèche sur la tête, le guide répond à mes questions, mes compagnons sont sympa … tout est bien.

Arrivée enfin au bivouac, grande tente, tente « cuisine » et bientôt nos « petites » tentes aux environs. Nous sommes près d’une maison et d’un puits, au milieu des cailloux et des acacias. Coucher de soleil, repas sous la grande tente, je zappe la toilette pour ce premier soir et nous passons une agréable nuit.

 

Mardi : lever syncro avec le soleil. Ce dernier joue à cache-cache avec les arbres et m’autorise qqs beaux contre-jours …. Les dromadaires nous ont rejoint et attendent leur charge. Agréable déjeuner en plein air, démontage du camp et préparation du départ.

Comme la veille, nous commençons par le plateau parsemé d’acacias, en visant entre les villages. Nous franchissons ensuite une crête rocheuse : enfin un peu de hauteur avant la descente sur un nouveau plateau de cailloux, planté entre deux crêtes rocheuses. Nous reprenons notre marche horizontale. Le secteur est manifestement moins peuplé, même si l’on devine, au loin, une grande piste. Au détour d’un vallonnement, des chèvres gardées par une femme d’un certain âge. Nous prendrons le thé chez elle : maison traditionnelle, mais récente : au moins un mur cimenté, du plastique en sous-couche pour l’étanchéité du toit, mais une organisation traditionnelle : une hutte « cuisine », d’autres séparées pour les animaux …. Leur ancienne vie nomade n’est pas si loin !!! Agréable moment de détente, notre guide fait le service, on nous donne du « vrai » pain : simple galette cuite sur la cendre d’un goût inimitable …

Nous reprenons la marche – Déjeuner, toujours surprenant : ingéniosité et habileté du cuisinier, saveurs et épices …. Je me surprends à apprécier les légumes !!! – En m’éloignant un peu du groupe et recherchant un peu de solitude, je repère, sur une pente au loin, une tente berbère et quelques personnes … le nomadisme existe encore ici …

 

Après-midi passée entre quelques vallonnements, la remontée d’un oued « sec » et d’une petite gorge, avant de reprendre notre traversée d’un plateau caillouteux. J’examine de plus près les pierres …. Il faut bien passer le temps. Noires, pesantes, je perds un peu mon latin … Je finis par faire le rapprochement avec les roches volcaniques du Djebel Sargho visité en 2008. A une question sur la nature du volcanisme local, notre guide me confirme l’existence d’un volcanisme « explosif » … ma curiosité est satisfaite et nous nous acheminons vers notre fin d’étape et le site néolithique d’Ait Ouazik.  Ce  dernier est en haut d’une colline. De simples blocs de grès, couverts de gravures : animaux, souvent, mais aussi des symboles plus complexes, dont certains me rappellent  les gravures de notre « vallée des merveilles »… Photos, le « gardien », qui a aperçu notre troupe depuis le village, se fend d’un aller-retour en mobylette. Nous quittons le site pour une courte marche vers notre second bivouac, près de champs cultivés.

Petite toilette dans la « tente » ad’ hoc, montage de notre tente, repas sous la tente collective et nuit agréable (pour Josette, débutée sous les étoiles … pluie d’étoiles filantes, ciel magnifique, mais grande fraîcheur …)