2018 - en route vers l'Italie

Nous voilà donc au seuil de cette sixième et dernière étape continentale, avant notre départ vers la Corse et l'Italie. La traversée de Salon-de-Provence se fera sans trop de problème, à part une crevaison (la première de ce périple) en pleine ville. Elle sera pour moi et sur la roue arrière. Réparation effectuée sur le trottoir, nous reprenons la route en direction de Marseille. Nous empruntons de toutes petites routes, malheureusement extrêmement fréquentées.

 

En outre, dans l’une des petites bosses de cet itinéraire, c'est l'assistance électrique de Josette qui se met à ne marcher que par intermittence. Nous passerons presque une heure à repérer et régler la cause du problème : l’assistance ne se déclenche que si le cycliste pédale et cela est vérifié par le passage de petits aimants devant un capteur. On finira par replacer les choses de façon correcte et Josette retrouvera son assistance … Mais nous avons perdu pas mal de temps en ce début d’étape, alors que nous devons, ce soir, prendre le ferry pour la Corse.

 De plus, dès la fin de la pause méridienne, le temps se met à nouveau à l'orage.

 Finalement, après une petite douche, nous arrivons dans les quartiers nord de Marseille, où nous arrivons assez facilement à trouver la direction et les bons axes pour descendre vers le port en évitant rocade et voie rapide.

 

Petit arrêt dans les quartiers nord pour acheter de quoi manger avant de prendre notre ferry vers la Corse. Nous faisons nos courses, et, croyant en la rapidité du service, j'attends Josette sur mon vélo et en tenant le sien à mon côté … La position n’est guère confortable et les choses trainent un peu … galère …  Un passant me voyant ainsi embarrassé m’aidera spontanément à me réorganiser et, lui ayant signalé la cause de mon attente, me signalera l’arrivée prochaine de mon épouse … Sympa … et un peu inattendu dans cette ville ou ce quartier réputé « sensible »... Arrivés au Port, nous aurons juste le temps de rechercher la bonne entrée, le quai de notre ferry, de nous munir de billets, de réorganiser nos bagages en vue de la nuit à bord et de nous présenter à l'embarquement pour ce voyage en direction de l'Île-Rousse.

 

 Nuit correcte dans une cabine minuscule et nous nous réveillons peu avant le débarquement pour apercevoir la Corse sous un ciel gris, bas et pluvieux. « la pluie du matin … etc ... » dit le proverbe, mais après réorganisation de nos bagages, mise en place des équipements de pluie, il nous faut reprendre la route pour cette traversée de l’ile jusqu’à Bastia et notre ferry du lendemain vers l’Italie … Grosse étape en prévision : près d’une centaine de kms avant le camping du soir, un col à passer (700 m de dénivelé) et une visite à faire. En effet, je passe par Belgodère où séjourne un de mes amis … Informé de notre passage, il est prévu (mais le temps nous est limité) de passer « boire un pot » : la situation est idéale : Belgodère est situé au milieu de notre montée de col !!

 

En attendant, il faut se mettre en route … ça commence mal : stupidement je suis les indications des panneaux routiers qui nous envoient à l’inverse de la bonne direction… la farce dure un peu plus que de raison et en montée … Les choses se rétablissent au prix de kms supplémentaires sur une grand ’route bien fréquentée. Avant d’emprunter la jolie route secondaire du col, nous faisons nos provisions : l’indispensable café-pâtisserie remplaçant le petit déjeuner et le casse-croûte, agrémenté d’un excellent saucisson que nous regretterons de n’avoir acquis qu’en un seul exemplaire. Notre ami nous téléphone alors que nous sommes en vue de sa maison. Arrêt agréable à Belgodère, alors que la pluie s’intensifie. Agréable, mais trop court moment : il reste encore beaucoup de route à faire, et il nous faut prendre impérativement le ferry du lendemain. La Corse est sous la pluie, notre amitié est d’un demi-siècle … un peu d'agréable nostalgie et nous reprenons notre route. La pause méridienne est un peu décalée : arrivés au col, nous ne trouvons pas d’abri et nous descendrons jusqu’à PONTE LECCIA où nous retrouvons des routes bien (mais beaucoup) fréquentées. La pluie a cessé, mais le temps est toujours bouché !!! Après cet arrêt, nous avons devant nous 25 kms de grand’route, pas forcément très agréable en dépit du fait qu’elle suit la belle vallée du Golo. C’est ensuite par de petites routes que nous rejoignons la côte et le cordon entre la mer et l’étang de Bigluglia … La pluie a bien repris et nous faisons halte dans une épicerie fort opportunément placée au début d’une averse !!! petits achats : notre repas du soir et la bouteille de Patrimonio qui l’accompagnera. Nous attendons la fin de l’averse en discutant avec nos sympathiques commerçants ; notre voyage, le temps de ce printemps : même ici les agriculteurs n’arrivent pas à rentrer un foin raisonnablement séché !! Le temps passe devant la tasse de café qui nous est offerte. Pause sympa avant de continuer notre route, jusqu’aux environs de Bastia, dans le camping repéré, où nous nous installerons dans un mobil home, histoire de se poser et de se sécher avant notre passage en Italie du lendemain ….

 

Pour cette nouvelle traversée, trajet de jour sans problème, et arrivée à Livourne en milieu d’apprès midi. Le temps de trouver les routes cyclables permettant d’atteindre notre camping et nous nous installons. Je prends idée de recharger nos batteries en prévision de la longue étape du lendemain : une centaine de kilomètres pour rejoindre Florence et les deux jours de repos ou de visites qui y sont prévus. La mienne a bien été arrosée lors de ces derniers jours. Je suis un peu surpris lorsque je branche le chargeur : le voyant ad’hoc ne s’allume pas comme d’habitude …. Le lendemain, ma batterie sera vidée et dégage une forte odeur de brûlé … Fini, donc, l’assistance pour moi, comme le fonctionnement du tableau de commande qui totalise les distances parcourues. Nous prenons la route, longue mais plate, alors que je me demande comment nous pourrons procéder lors des étapes ultérieures, elles, plus accidentées. Nous avançons cependant, du moins une fois que nous avons trouvé la « bonne » route, différente de la voie rapide qui est pratiquement la seule à être indiquée !!!

Sur cette longue étape, c’est, en fait la chaleur humide qui sera la plus pénible… Petit épisode plaisant, à l’approche de Florence, lorsque la route suit les méandres de l’Arno. En revanche, l’arrivée et la traversée (complète) de l’agglomération sera bien assez longue…Nous nous installons, sur le même camping qu’en 2016, moderne, hyper clean, mais finalement assez adapté à l’accueil de cyclo-voyageurs