MAROC 2012 - Haut Atlas

dans le massif du TOUBKAL

 

Au départ, une forte envie de quelques jours de soleil en attendant la saison de ski.

Je m'y prends un peu tard et, en dernière minute, je cherche un vol pour le Maroc mais aussi une agence de voyages marocaine qui offre des treks dans l’Atlas.

Après recherche sur Internet, je remarque une agence qui propose un circuit intéressant dans le secteur du TOUBKAL avec le passage de plusieurs cols à plus de 3000 m d'altitude. Le trek se termine par l'ascension en aller-retour de ce haut sommet (4.167 m). Ce circuit, assez sportif, convient, et se démarque des circuits « lambda » proposés habituellement…. Les tarifs sont, par ailleurs, très bons marché : trek sous tente, mais nous avons l'habitude dans cette région du Maroc : c’est souvent sympa, et je compte bien sur une semaine de plein soleil dans les montagnes marocaines (c’est ce que prévoit la météo « à 14 jours » …. Côté avion, c’est un peu tard pour les tarifs « promos » et ce sera un peu plus cher que ce que l’on peut espérer sur une destination aussi fréquentée.

Donc, départ de Lyon, nous laissons la voiture sur un des « parkings malins » qui pratiquent des tarifs bons marchés pour une pleine semaine d'absence (52 € pour 8 jours, service de dépôt et récupération à l’aéroport compris … - c’est le prix de la navette AR « lyon – St Exupéry » pour 2 personnes !!!).

 

Arrivée à l'aéroport : un vol a été retardé, tout est décalé et la queue à l'embarquement est interminable. Nous piétinons 1h30 avant, enfin, de passer les contrôles de sécurité, toujours aussi tatillons … Enfin nous embarquons : vol court et arrivée à Marrakech sans problème. L'agence a délégué notre accueil et nous grimpons dans les taxis. Nous avons notre première bonne surprise, car, suite à un désistement, nous bénéficierons ; au lieu de l'hôtel lambda, d'une nuit dans un Riyad : maison ancienne, charme ancien et joli travail sur les boiseries, sur les murs ou cloisons en stuc… bref, agréable contact avec le Maroc. Le soir, nous allons manger « sur la place »: C’est toujours un peu pénible : rabatteurs, en nombre, qui essaient de nous emmener dans l'une nous l'autre des petites boutiques de restauration… incertitude sur le prix des choses, sur la qualité des produits, mais bon…. nous rentrerons a l'hôtel en taxi (la maison est perdue dans les petites rues de Marrakech…) et nous passons une bonne nuit en attendant notre départ du lendemain vers le Haut Atlas. Petit déjeuner au calme dans la cour intérieure du Riyad : agréable moment, puis départ à l'heure dite, en taxi, vers OUKAÏMEDEN , l'une des deux stations de ski du Maroc, pour une arrivée en fin de matinée.

Nous faisons connaissance avec notre équipe (deux muletiers, un cuisinier et bien sûr notre guide – c'est royal pour notre petite équipe de 4 !!!) . Nous nous préparons pour le départ, les mules sont chargées (tentes, matériel de camp et cuisine, vivres, nos bagages …)

Le temps n’est pas au beau fixe, le plafond est bas, brumeux à l’excès et il bruine…

Nous rejoignons notre premier col à un peu plus de 2900 m d'altitude par une large piste. Au col, la piste s'arrête et nous empruntons un sentier agréable au milieu des rochers, malheureusement peu visibles à travers le brouillard. Nous nous arrêtons dans un endroit un peu abrité du vent pour notre premier pique-nique. Dans l'après-midi nous suivrons ce même sentier descendant, en traversée, au-dessus du village de TACHEDIRTE où nous rejoignons la piste qui dessert les villages de la vallée. Par les sentiers, nous traversons le village, pour rejoindre, en face, la même piste, qui poursuit en direction d’IMLIL. Nous nous arrêtons, pour le soir, non loin de la piste, vers une petite bergerie qui doit servir d'emplacement de camping. Ce sera notre premier bivouac sous tente.

 

Le temps ne s'améliore pas, désormais, la neige tombe et notre équipe fait ouvrir l'une des petites cellules de la bergerie pour y installer ce qui servira de salle à manger. Les tentes sont montées, la neige tombe toujours et nous rejoignons, pour le goûter, nos muletiers et notre cuisinier dans cette petite salle : biscuits, thé à la mente en regardant tomber la neige.

Elle tombe de plus en plus régulièrement, les tentes commencent à se couvrir et il faut, pour maintenir leur intégrité, aller périodiquement les débarrasser de la neige qui les recouvre.

D'autres groupes arrivent : des groupes de jeunes, anglo-saxons…., qui s'installent également sur cet emplacement. Ils déploient beaucoup d'efforts pour monter leurs tentes et la fin de l'après-midi se passe à observer l’établissement laborieux de leur campement … Le soir, repas : les cuisiniers font des prouesses, dans des conditions toujours précaires , pour nous préparer et offrir des repas tout à fait estimables : c’est traditionnel, peut-être, mais c’est toujours une bonne surprise….

Au coucher, on guette avec inquiétude l'épaisseur de neige qui commence à recouvrir nos fragiles tentes. Celle de notre ami Patrick est particulièrement menacée et commence à s'effondrer lentement ... la nuit se passera un peu en pointillé mais sans encombres (Patrick mis à part, qui sera obligé de sortir de temps en temps pour secouer sa toile…).