Retour de Croatie : l'Italie


Nous débarquons à ANCONE le lendemain aux premières heures … le temps de sortir du port et nous trouvons un bar ouvert pour notre petit déjeuner, partagé avec un couple de jeunes cyclo-voyageurs que nous retrouverons à plusieurs reprises pendant notre première étape italienne. Pour celle-ci, nous emprunterons la route côtière, que nous abandonnons, aussi souvent que possible, pour des itinéraires «lungomare». Nous trouverons ainsi pas mal d’itinéraires parfaitement cyclables, loin du vacarme de la circulation automobile. Cette première petite étape nous conduira peu avant PESARO. A quelques centaines de mètres du camping, un passage « cyclable » un peu étroit et compliqué sera mal négocié par Josette qui se retrouve un peu choquée, un doigt sans doute luxé et avec quelques écorchures sanguinolentes… Notre arrivée sera un peu remarquée, mais on fera tout le possible pour lui apporter les premiers soins, nettoyer les plaies, puis, ensuite, couper à la cisaille une bague bloquée par son articulation blessée. Notre voisin d’emplacement fera tout son possible pour nous fournir les pansements, désinfectants utiles : les gens sont charmants, on se sent bien

 

Le lendemain, on reprend la route après le petit café préparé et offert par notre voisin d’emplacement, récemment retraité d’une entreprise de café italien réputé. Nous dépasserons RIMINI toujours en jonglant avec route côtière principale, souvent dotée de surlargeurs et rues côtières … En suivant ainsi au plus près le bord de mer, nous trouverons un camping aux environs de BELLARIA, de quoi nous nourrir, nous abreuver (le soleil est revenu) ainsi que, dans l’unique quincaillerie du lieu, l’indispensable cartouche de camping gaz « à valve » (nb : à éviter : ce modèle ne se trouve que dans les seuls magasins spécialisés !!!) Côté physique, tout va bien, à part les suites de notre trop grande exposition au soleil : de la couleur écrevisse du départ, la peau a fini par virer au brun, puis cloquer, puis se décoller par lambeaux, si bien que notre état est d’apparence franchement dégradée …entre ça et notre âge (pas canonique, mais quand même limite Epad …) l’attitude des gens varie entre perplexité et admiration : le regard des autres … enfin, ça n’empêche pas d’aller …

 

L’étape suivante nous conduira jusqu’après RAVENNE pour une agréable étape sous les pins… La suite m’inquiète un peu : d’expérience je sais que plus au Nord, la route côtière est la seule route directe et qu’en outre elle n’est plus dotée de surlargeurs… Bref, nous décidons d’obliquer vers FERRARE avant de rejoindre la côte au niveau de CHIOGGA… Cette option s’avèrera intéressante : routes calmes et plates, circulation modérée et quelques jolies bourgades. Dans l’une, c’est fête et, sur le canal la traversant, trois navires toutes voiles dehors, voiles décorées, splendides …

 

Le camping communal de la ville est largement occupé par des cyclo-voyageurs … nous comprendrons le lendemain pourquoi.

 

L’étape entre FERRARE et CHIOGGA sera assez longue, mais plate est surtout quasi intégralement tracée sur les digues fluviales du PO. En fait, le tracé est soit sur piste cyclable, soit sur route ouverte mais très peu fréquentée. En dépit de la chaleur, l’étape sera agréable jusqu’à un camping au sud de CHIOGGA. Pour rejoindre VENISE, j’avais prévu d’utiliser le « circuit » cyclable empruntant le cordon d’iles séparant la lagune de la mer adriatique…. Nous ferons le trajet avec de nombreux cyclistes, le plus souvent très légèrement équipés : cette balade est connue et fait le bonheur des randonneurs d’un jour. Mais ce trajet est superbe et vaut vraiment le coup. Nous finirons par prendre un vaporetto pour passer du Lido de Venise à PUNTA SABIONNI pour une dernière nuit de voyage.

 

La dernière étape commencera de la façon la plus agréable : petites routes, rues au plus près de l’eau et enfin pistes cyclables nous conduiront jusqu’à MUSILE, à l’extrémité Nord Est de la lagune.  Après cette agréable balade, elle aussi très fréquentée par les randonneurs cyclistes, il nous faudra rejoindre MESTRE, où notre bus est parqué… plus de pistes cyclables, il nous faut utiliser l’unique route, étroite, sans surlargeurs et hyper fréquentée dans les environs de cette ville. Ce sera, avec les portions mentionnées de routes croates, une véritable épreuve, et un des rares mauvais souvenirs de cette virée 2019 … Il faut croire que cette fin d’étape m’aura un peu déstabilisé : mon bus une fois retrouvé, j’irai de problème d’approvisionnement en carburant en erreurs d’itinéraire avant, enfin de retrouver vers MERGOZZO notre ultime campement  avant notre maison, ma cave et nos réserves de bière…

 


 

Bilan : virée plus courte que prévue … une quinzaine de jours de vélo, un petit millier de kilomètres, une petite déception sur la partie croate, mais pour le reste, plutôt positif : nos vélos sont bien adaptés à nos capacités (faibles) sur parcours accidenté, pas d’incidents, et côté orientation et GPS, c’est bon … En bref, prêts à recommencer … je retourne à mes cartes !!!