21/04

mardi 21 avril : la finance ...


 

Ce début de semaine fut morne pour le bon peuple : pas d’heureuse annonce, les carabins ne faisaient qu’inquiéter et l’enfermement paraissait sans fin. On se souciait peu de l’avenir, pourtant de sombres spectres se dressaient aux yeux des financiers.

On ne fabriquait plus guère, on ne commerçait pas assez, le monde entier s’était figé dans un grand marasme, et les solutions manquaient.

 

On envisageait bien de créer grand nombre de billets à ordre afin de permettre à nos commerçants et artisans de passer le cap. Mais le mal durait, les économies fondaient à vue d’œil et, de toutes façons, l’argent que l’on pouvait emprunter ne remplacerait jamais celui que l’on n’avait pas gagné. Nombre de vilains seraient certainement jetés dans la misère.

Pire, dans le monde, on extrayait toujours la belle et bonne matière qui avait fait la fortune de bien des royaumes, mais, faute d’acheteurs et stockée en trop grande quantité, elle ne valait plus rien et ne faisait que coûter. A n’en point douter, de grands naufrages en résulterait en de nombreux pays.  

 

Comme on s’était mis de grandes réglementations, scellées par de bons accords entre états, et destinées à assurer parfaite et totale liberté de commerce et finance, les rois et gouvernants ne pouvaient, même sur leur cassette, ordonner et appréhender les industries malades. Il était loin le temps des manufactures royales de ce bon monsieur Colbert.

Dans nos contrées, la déléguée de la Hanse en cette matière avait rappelé à tous états et avec vigueur les règles rigoureuses du bon commerce, mais la situation était toutefois inédite.

 

Pour quelques observateurs avisés, elle était bien trop sérieuse pour qu’un retour aux activités puisse redresser la barre de nos vaisseaux.

Et l’on imaginait ces voiliers de la Hanse, voguant, barre bloquée vers l’horizon d’un océan inconnu, sur une terre dont on craignait qu’elle ne fût plate.

 

Vu d’ici :

 

Temps gris et âme chagrine, mais, dieu merci, sans fièvre.

Ame chagrine : je crains le pire pour l’après de nos enfants … La maladie passera (j’espère) mais la crise, même pacifique, sera bien pire : il n’existe, de ce côté-là, et quoiqu’on dise, aucune perspective heureuse….

 

Je me retrouve sur le terrain de mes collapsologues préférés : pas ceux qui ne voient que les prolongements du seul dérèglement climatiques ou qui courent se cacher/cocher dans la campagne entre les murs de leur jardin …

Non, mais ceux qui constatent la convergence de plusieurs évolutions de tous ordres néfastes ou délétères pour notre société actuelle …. La crise sanitaire actuelle, qu’ils n’avaient peut-être pas prévue, vient s’y ajouter

 

ça craint

 

Désolé, A demain…