07/05

jeudi 7 mai : colère annoncée ...


 

A la Cour :

Hier, le Roi reçu les représentants des saltimbanques et théâtreux qui étaient dans le besoin. Gents de peu de convenances, il les reçu en tenue négligée. Il ne leur accorda guère en pistoles mais fut prodigue en vent, promesses et espoirs, puis retourna à ses affaires.

Pendant ce temps, les représentants du Tiers, qui, curieusement, étaient acquis aux souhaits du Grand Conseil, réparaient la sotte initiative de la Chambre des Pairs. Elle avait été par trop critiquée et vilipendée par d’influents chroniqueurs et le bon peuple ne souffrait pas que leurs édiles et maîtres puissent ainsi s’affranchir de toute critique ou poursuite de leurs juges.

 

Les Ministres et conseillers, eux, s’agitaient en tous sens : on préparait avec minutie le proche et très relatif élargissement des sujets. L’affaire serait présentée aux chroniqueurs habituels par le Premier en milieu de l’après-midi de ce jour.

Elle avait été longuement étudiée dans les cabinets par les meilleurs scribes, formés à toutes situations dans de prestigieuses facultés. Las, habitués aux arcanes de la Finances et des affaires, habiles à manier mathématique et rhétorique, à justifier toute chose par dialectique, ils n’avaient jamais eu à étudier ce nouveau et très grand désordre. N’ayant comme horizon que les murs de leur cabinet et comme source les livres de savants désignés et proclamés tels, ils se trouvaient démunis. Comme ils n’étaient habitués ni à sain, logique et personnel examen, ni à grand pragmatisme, ils se perdaient dans d’étroites règles, contraintes de toutes sortes et ordres de caporaux.

 

Dans le Royaume :

Le peuple, les voyant ainsi faire, redoutait les annonces de l’après-midi. On alla à Messe en craignant Vêpres.

 

A Pannessières :

 

Ça craint toujours... Le JURA est toujours en rouge, et le grand n’importe quoi s’annonce

 

Pour l’avenir, des voix s’élèvent mais portent peu : Vincent Lindon, sur une excellente analyse, ne me laisse entrevoir que peu de solutions viables ou possibles et notre écolo national, comme ses pairs n’entretient que des rêves …

Si on fait d’abord une projection logique de l’après Covi19, ça ne laisse pas beaucoup de chance au rêve. En pratique, coincés entre l’OMC et les traités signés, la BCE et les limites imposées par la Bundesbank, le fait que le pognon et la finance à taxer n’est plus sur le territoire, tout comme les décideurs économiques… ça limite. Une masse de faillites de petites entreprises, un paquet de chômeurs en plus et l’impôt qui ne rentre pas, ça ne se règle que par la dette.  Elle sera à 1,3 fois ou plus du PIB et ça nous place, dans un fonctionnement normal de la zone euro, dans la même situation qu’il y a peu, la Grèce … Quant à espérer que ce monde pourri s’effondre et soit remplacé par une fraternelle et autosuffisante société, je n’y crois guère… pas plus qu’à la mise en accusation des élus et responsables (ça fait des siècles que les élus ne sont responsables que devant leurs électeurs, alors …)

 

Cela dit, je relis, comme je l’avais fait en fin d’année dernière, le préambule de la constitution et les trois textes que l’on avait placé : Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen, préambule de la constitution de 46 et charte de l’environnement …Théoriquement, ces textes sont de droit positif, priment sur tous autres à l’exception des traités « nécessaires à l’organisation et à la défense de la paix ». Rien qu’avec ces trois textes, on pourrait changer bien des choses … Saine lecture : j’avais mis ça en annexe à un vieil article de mon blog … à l’époque des premières manifs de gilets jaunes … c’est là :

https://www.lethieu39.fr/2019/01/03/gj-et-si-c-%C3%A9tait-eux-les-gardiens-du-temple/

 

A demain, pour de nouvelles colères