09/05

samedi 9 mai :après l'annonce ...


Dans le Royaume :

 

 On avait entendu l’oracle du Conseil et mesuré ce que chacun pourrait ou devrait faire dès ce prochain lundi. Les plus optimistes, assoiffés de liberté et de loisirs, regrettait les arbitraires limites à leurs jeux. D’autres se posaient cent questions sur la façon de retourner à leurs tâches et métiers. Enfin, bien des gens étaient encore tourmentés par la perspective du retour annoncé de la bête.

En effet, nul ne pouvait justement prévoir : en plus du retour de gens en nombre dans les espaces limités de nos villes, la fièvre, œuvre du malin était fantasque et à l’image de son artisan.

Quelques savants en avaient étudié les formes changeantes : la fièvre des Indes orientales n’était pas la nôtre, et cette dernière pouvait encore nous réserver quelques surprises dans ses effets. On priait pour que demain soit à notre avantage, mais ces changements ne facilitaient pas la tâche des Médecins et Savants : le remède étudié ce jour serait-il utile demain ?

 

Malgré cela, un pas avait été franchi vers une vie plus ordinaire et l’on retourna à sas affaires. Dans les provinces, les intendants et édiles se penchèrent sur les menus détails, interdire telle ou telle place ou sentier, autoriser ou non foires et marchés, le reste à l’avenant. Au conseil, Ministres et scribes, eux, pensaient à demain, à leur lendemain. On avait failli sur bien des points et la question était d’en effacer ou atténuer le souvenir, ou mieux, d’en rejeter la faute sur ses prédécesseurs. Mais le sujet le plus grave était bien celui de modérer, sinon résoudre les effets désastreux de l’affaire sur les Finances du royaume. Un bon et prompt retour à notre ordinaire opulence était improbable, dans notre royaume comme ailleurs, et de grands bouleversements et misères s’annonçaient, menaçant l’équilibre du trône comme les prébendes des Ministres ou délégués.

 

En haut, plus que maladie, on redoutait les grognements et grondements futurs du petit peuple.

 

Chez nous :

 

 Bof … on attends … mais ce que je crains le plus, c’est qu’il fasse un temps de M. quand nous aurons enfin la possibilité de porter nos roues de vélos à plus d’un kilomètre … et c’est mal parti.

 

Avec leurs conneries, on se lève de plus en plus tard : déjà l’heure de déjeuner …

 

A demain,