d'il y a quelques années : retour de vacances
Hier, célébration bizarre au Panthéon … il paraît que c’était les 150 ans d'une République ininterrompue
Oui, mais laquelle ? celle de Gambetta, bien sûr, qui était inéluctable une fois que l'empereur Napoléon III (dit « Badinguet ») eu déposé son sabre aux pieds du Kaiser …
Mais l’épisode Gambetta fut très court. Après élections, cette troisième république ne s’installa vraiment et ne pris forme que l’année suivante, dans Versailles déserté par la partie adverse, portée donc par les « versaillais », majoritairement royalistes et espérant en une Restauration qui ne fut écartée que par les querelles entres prétendants au trône.
Alors, cette Troisième, quelle était elle ? Est-ce celle d’Adolphe Thiers et de son successeur, Mac Mahon, le vaincu de Sedan que l’on s’inspire ? ces deux sinistres, vaincus par les prussiens, dont le haut fait d’arme fut d’écraser la Commune sous le regard goguenard de leurs vainqueurs de la veille.
La suite fut au bonheur de grands et gras bourgeois, d'une église triomphante et de prolos pieux et soumis… On éleva des églises en signe d’expiation et l’on se réjouit de voir les « pétroleuses », tristes veuves, déportées aux antipodes parmi les sauvages : Louise Michel en était…
Pour résumer, célébrer la République en partant de celle -ci, ça m’a fait bizarre… Enfin, il est un peu délicat de dire que la République fut par la suite permanente … c’est oublier la parenthèse fasciste de L’État français …
Alors, pourquoi cet anniversaire, ce discours raté… Si l’on veut honorer la République, c’est dire qu’elle l’affaire et le bien de tous… ce n’est plus tout à fait le cas, et dire qu'elle est encore celle des droits de l'homme, qu'elle est aussi égalité et fraternité.
Du coup, je me passe une chanson oubliée d’un vieux « pâtre grec » parlant d’une voix douce de quelque chose qui ne l’est pas.