23 avril : anniversaire et suréalisme ...


23 avril (1961) - anniversaire - surréalisme ...

C'était il y a 60 ans .. sinistre époque: la guerre d'Algérie, le projet d'autodétermination … Quelques généraux multi-étoilés, quelques haut-gradés et leurs régiments de professionnels conçoivent le projet fou de prendre la direction des choses, d'imposer leurs vues à Paris et au grand Charles lui-même…

 

Bref, un Putsch, mais, comme disait le Général Président : « ce qui est grave dans cette affaire, c'est qu'elle n'est pas sérieuse » …

 

Pas sérieux en effet, la troupe ne suivra pas, surtout pas les appelés, ni les gradés « républicains » : l'affaire restera en Alger, entre généraux putschistes et les acteurs de la future OAS...

 

A Paris, on « sur-réagit » : les godillots du Général se déchaînèrent : Debré envoya, de crainte d'un débarquement de parachutistes, les paysans encombrer les moindres pistes d'aviation avec vieux tracteurs ou charrettes (Courlaoux, Crotenay chez nous …). Dans les ministères, on portait au travail ses armes de poings.

On fit croire à la panique et puis, le 23, De Gaulle fit son discours... un modèle : emphase, quelques mots choisis « quarteron, pronunciamiento », appel à l'aide... rien n'y manquait.

 

Une révélation pour l'adolescent que j'étais... la chose était, avec d'autres outrances, à ranger dans la précieuse bibliothèque des contributions involontaires au surréalisme littéraire.

A l'époque, j'imitais assez bien le Général Président et, quand mes inhibitions avaient disparues, chassées par une sérieuse alcoolémie , je déclamais avec d'autres extraits (dont le « songe d’Athalie »...) cette magistrale contribution au surréalisme .

 

Pardon pour ceux qui ont souffert du drame algérien, mais cet épisode là, au moins, m'a fait rire …

Le discours du 23 avril à la TV : ça vaut son pesant de ...

 

le discours :

 


 

CHEZ NOUS : autre anniversaire, bien plus triste, un an que le Docteur Loupiac est mort de la maladie qu'il combattait, bien trop seul, bien trop dépourvu de moyens et protections. Après l'empathie et les témoignages, il y a toujours son combat pour plus de moyens  ...