RIP


150 ans - le 28 mai : fin de la Commune de Paris R.I.P.

 

Le 28, fin de la « semaine sanglante » … la soldatesque versaillaise a remonté tous les arrondissements, bousculé toutes les barricades au milieu des incendies allumés, parfois par eux, parfois pour retarder leur avancée. Guerre sanglante, français contre français, sous le regard des Prussiens. Eux, sollicités par Monsieur Thiers, lui ont accordé avec les effectifs militaires supplémentaires à ceux prévus par le traité de paix , l’insigne honneur de régler l’affaire tout seul et de réussir à mater la Capitale qu’ils n’avaient pu conquérir.

 

 

La répression fut un inexpiable horreur … on fusilla à peu près tout ce qui était dehors, ou à proximité, sans distinction : hommes ou femmes, même les enfants. Être, à la fin de la semaine, fait prisonnier, fut un avantage, même si ça annonçait le bagne et la Nouvelle Calédonie. On hésite entre 10 000 et 20 000 fusillés directs, mettons 15 000 …. Avec la mort future de bagnards, ça fait un beau score pour cette « promenade militaire » (en fait, les communards étaient peut-être héroïques, mais c’étaient de piètres stratèges ou soldats !!!) … Au pire de cette abomination, on fit chercher les « otages » que l’on avait réservé, pour faire pièce à Versailles, dans les négociations avec Monsieur Thiers. Ils furent fusillés par la Commune, une petite centaine, je crois. Parmi eux, une dizaine d’ecclésiastiques, dont l’archevêque de Paris. La victoire de la soldatesque versaillaise assurée, ont mis l’affaire et les martyrs en scène, et ce fut l’horrible péché de la Commune, celui que l’on montra, celui que tous devaient expier. Des oratoires, des églises, s’élevèrent dans la suite de l’église de repentance du siècle et le peuple baissa la tête, le nez dans son missel, soumis. Retour au travail, enfants compris, fin des idées dangereuses, celles de Marx, de Bakounine, ou même de Proudhon… mais surtout, fin de quelques principes encombrants, résidus de notre Révolution dans sa partie inspirée du siècle des « lumières ».

 

Je ne suis pas un fétichiste de la Commune : elle fut trop diverse pour être un symbole unique… mais quand je vois quelques trouducs voulant réhabiliter l’infâme THIERS, lui dont l’infecte semence s’est perpétuée jusque dans nos politiques actuels, ou nous refaire le coup de l’inexpiable crime contre l’Église, 10 martyrs en faisant oublier les 15 ou 20.000 autres,  je penser à tous les morts de cette semaine sanglantes de la Commune… RIP