velos longs


vélos longs, cargos et autres arnaques

 

 

Les vélos longs

De bobos cons

Qui m’étonnent,

Font le bonheur

De constructeurs

Qui déconnent.

 

Je reprends mes notes sur le sujet VAE, et ce que j’en disait sur mon site : ICI

 

Je dénonçais les dérives dues au renouveau du déplacement cycliste et à l’arrivée sur le marché de néo-pratiquants avides de toutes les améliorations possibles et disposant, en outre,  d’un pouvoir d’achat conséquent…

Il y eu le capteur de puissance, la boite automatique décidant le rapport de vitesse convenant à la puissance instantanée de vos mollets, et aussi, après vous avoir doté d’une puissance de freinage excessive, la recherche d’une technologie ABS miniaturisée.

Il convenait ainsi que les Bobos, quittant leur automobile, dispose sur leur vélo électrifié des même technologies. J'attends avec impatience le correcteur de trajectoire et le signal d'endormissement pour les cyclos nyctalopes....

 

Il restait à inventer… ce fut au profit des parents devant aller chercher leurs enfants à l’école et faire leurs courses, tout en évitant le recours à une auto dont on entendait débarrasser les villes.

Les livreurs de colis étaient également visés, encouragés en cela par les pouvoirs publics.

On réinventa donc l’antique triporteur d'un autre siècle, en le privant d’une de ses roues : le vélo cargo était né. Parmi ceux-ci, il y eu aussi les « long trail », cet anglicisme cachant simplement un vélo dont la roue arrière était déportée d’une bonne trentaine de centimètres, son porte-bagages porté à presque un mètre, renforcé, et bien sûr puissamment électrifiée.

La démarche était intéressante, même pour des cyclo-voyageurs souvent lourdement chargé … restait à vérifier si le produit était toujours un vélo… 

 

Malgré un matraquage publicitaire, une abondance de reportages TV et mon « fil » publicitaire FB quotidiennement alimenté des pubs pour l'une ou l’autre de ces machines, c’en était à pleurer.

Deux modèles revenaient. J’avais eu la curiosité de vérifier le poids de ces machines : la plus légère affichait près de 30 kg et l’autre, vantée pour avoir été élu « meilleur long trail de l’année », atteignait les 38 kg, tout juste 10 kg de mieux que mon Vélosolex des années 50 et qui aurait sans doute parfaitement supporté les 150 kg de charge utile annoncé pour ces deux machines.

J’ai eu du mal à concevoir comment l’on avait pu atteindre un tel poids pour ces vélos, qui, somme toute, ne portaient guère plus que mon propre vélo de voyage, éprouvé, lui, entre mon poids et celui de ma charge, à plus de 125 kg. Après tout, le mien, électrifié comme eux d’un « moteur roue », d’une batterie certes un peu moins puissante, et de roues VTT admettant des pneus supportant les aléas de nos routes ne dépassait pas 16 kg soit 12 à 22 kg de moins que ces modèles … ça laisse rêveur.

 

J’ai cherché, vainement, où l’on avait bien pu mettre ce surpoids : je n’ai pas trouvé… en imaginant des bases arrière rallongées d’une trentaine de cm et un porte bagage solide, le cadre n’aurait pas dû être augmenté de plus d’un ou deux kilos… Des roues plus « solides » (c’est relatif, mes roues VTT « de qualité » supportent sans problème - d'après l'un des premiers constructeur de VTT qui les testait ainsi avec ses 100 kilos - un saut d’un mètre en charge !!) et des pneus plus larges ( 6 cm de section) peuvent aussi justifier 1 kg et demi en plus... On doit envisager de même 1 kg et demi de mieux pour une batterie plus puissante. Au total, on conçoit ainsi un surpoids de 5 kg « acceptable » pour ce genre de vélo, 21 kilos donc. … mais 30 ou 38, ça devient une arnaque.

 

Dommage pour les acquéreurs de ces machines, dommage aussi pour l’industrie française du cycle qui ne retrouvera sûrement pas, avec de tels constructeurs, son lustre du siècle dernier et surtout, dommage pour les cyclos-voyageurs qui n’y trouveront pas leur bonheur dans la production actuelle.