dimanche de ....

Dimanche de ...

Dimanche de …

 

Dimanche pluvieux, sans trop …

 

Le petit fils louche vers le ciel une éclaircie afin d'aller tester son (mon) VTT sur le nouveau « pumptrak » installé à Champagnole…

Le temps est limite mais on essaye …

 

Quelques tours, le revêtement, rugueux, paraît sain … on continue… à notre opposé une glissade pourtant pas très violente, puis un appel : jambe brisée : on passe en mode panique.

 

Appel ,aux services de secours… le petit ne semble pas souffrit trop : sans sédation on nous envoie les pompiers … il faut dire que côté urgences, la « ligne » du coin a été supprimée, comme la seconde « ligne d’urgence » du chef-lieu.

 

Pas de toubib donc… à la place trois pompiers volontaires et le fourgon local. Les gestes sont hésitants et approximatifs : on n’a pas touché les mieux formés. Sa mère, ex-pisteur secouriste sur les pistes de ski pyrénéennes, enrage. On essaye la gouttière gonflable pour immobiliser la jambe… matos pourri, on enrage, on change de valve. On finira par y arriver et après un temps un peu long, le petit finira par être chargé dans le camion, avec une gouttière d’immobilisation visuellement un peu approximative.

 

L’hôpital de Champagnole, qui traitait jadis tous les accidents de ski du haut Jura a été supprimé depuis des années. Ce sera donc direction le service d’urgence de Lons.

 

Premier déplacement en camion, arrivée aux urgences, l’interne de service, radios, fracture tibia/péroné…

L’hôpital du chef-lieu n’a pas la capacité de traiter une fracture même assez simple de la jambe : ce sera donc l’hôpital régional.

 

Seconde ambulance, arrivée au CHU de Besançon, sédation, opération prévue pour le lendemain… Le reste suit son cours, à priori dans de bonnes conditions…

 

 

Dimanche de merde, on fait avec … mais pour le reste, j’ai peur : en cas de problèmes, les moyens d’interventions que l’on nous vante seront là, ou pas : leur saturation est très vite atteinte. En cas de pépin, il faut prier (j’ai du mal !!), on risque gros… Un seul hôpital par département, et encore, incapable de traiter correctement une simple fracture de la jambe, c’est peu…

 

Je me souviens de la course de ma mère vers cet hôpital, il y a près de 75 ans, lorsque la jambe cassée était mienne… et j’ai peur pour mes éventuels prochains ennuis de santé… Il faudrait peut-être que je réapprenne à prier (mais qui ?)