plein le cul ...
Plein le cul..
De vos histoires de cul..
A peine le sujet du Covid épuisé, on avait eu droit dans les gazettes à tous les questionnements possibles et imaginables sur le sexe, et son implication dans la vie de tout à chacun…
Entre ceux qui se posaient la question, fondamentale au demeurant, d’en avoir ou pas et les explorateurs de pratiques ou d’accessoires divers, je me sentais un peu dépassé.
J’étais perdu dans une jungle qui, matériellement, me rappelait le rocher aux singes du zoo de Vincennes où j’avais vu jadis ces animaux tuant le temps en copulant tristement au vu de tous. Plus jeune ou vigoureux, ces débats ou écrits « sérieux » ou « intellectuels » m’auraient à coup sûr éloigné de la chose…
Désormais je n’étais que nostalgie en pensant à mes tendres amours anciennes et, pour le reste, je finissais par manquer d’empathie pour ces malheureux individus dont on nous présentait les terribles frustrations…
Il m’arrivait même, malhonnêtement, de penser que, passé d'une société individualiste au « nombrilisme », on en était désormais à descendre un ou deux décimètres plus bas.
Vulgairement parlant, je me répète, j’en avais assez.
Parallèlement, on était parti en guerre contre les violences sexuelles et le triste sort fait à nos consœurs dans un monde machiste au possible. La cause était noble : comment ne pas y souscrire. Pour les militant(e)s il fallait libérer la parole, dénoncer, publier … L’affaire fit florès au-delà de toutes espérances. On découvrit, chez des célébrités, des choses innommables, de vrais viols, des complicités criminelles… Les choses allèrent leur train, on descendit en gravité (d’un strict point de vue pénal) autant que l’on progressa en nombre de célébrités impliquées. Cela finit par ressembler à l’appel alphabétique du who's who…
On restait quand même solidaire, bien qu’il m’arrivât parfois de penser à d’autres violences, bien plus graves, faites aux femmes : celles des guerres, si proches, celles des femmes en Iran, ou ailleurs, dans des pays d’intégrisme religieux ou traditionnel, et jusque dans nos villes ou campagnes. Tant de violences, et qui n’avaient aucun écho.
Et venu enfin l’histoire de ce vieux curé, pithécanthrope, sans doute : longs bras et mains baladeuses, dont on lisait en détail une histoire de « pouet’ pouet camion » gratifiée en retour d’une paire de gifles, le tout à un âge où l’on est le plus souvent considéré comme atteint de démence sénile. Il y avait aussi, s'étalant sur un demi siècle, quelques précédents de mains indisciplinées : je m’apprêtais donc à suivre le troupeau, conduit, au demeurant par ses anciens disciples.
C’est un juriste qui m’a remis dans le droit chemin. La « cabale », si on peut appeler la chose ainsi, avait été conduite par l’association qu’il avait créée, avec le secours d’un cabinet privé spécialisé dans ce genre d’affaire et résolument militant.
Ce brave juriste énumérait le nombre de principes juridiques essentiels qui avaient été méprisés dans cette affaire qui, au demeurant n’aurait pas pu donner entraîner des poursuites judiciaires…
Pseudo instruction « à charge », par personne non qualifiée, ignorant le débat contradictoire, hors de tout cadre juridique, de plus dans le contexte d’une action éteinte par le décès de l’auteur.
Bref, c’est la méthode qu’il convenait de condamner.
L’estimable juriste mettait en garde contre ce qui n’est après tout qu’une mise au pilori…
Je le suis volontiers : on ne peut tirer un trait sur des principes juridiques sacrés établis depuis deux millénaires ou revenir à la justice instantanée et sans règles, au simple lynchage, comme au Far West….
Quel que soit la cause, le procédé sera toujours une infamie (voir l'illustration ...)
Je remets les compteurs à zéro, c’est sans doute aussi valable pour d’autres affaires…
et puis ... j'en ai plein le cul de vos histoires de …