Peur ...

Un fait divers, un drame, la France entière… et pour des jours et des jours... rythmés, de plus, par des déclarations de politiques et des propositions plus débiles qu'il n'est permis….
Je vois la terreur des gens, je vois moins leur empathie, je ne vois même pas leur essai de comprendre et d’appréhender les choses.
Moi, c’est l’image de ce drame qui me hante. Les journaleux en ont trop dit : le « poste de vérification » des entrées : du monde, bien sûr. Les policiers et gendarmes qui surveillent, près, à quelques mètres d’elle. Mais aussi un premier coup évité, d’autres, répétés. Combien de temps ? de longues secondes sans doute, 10 peut-être … et rien, pas de réaction, pas d’intervention ; l’assassin frappe, la victime est seule à se défendre : il n’a pu l’immobiliser totalement à lui tout seul.
Ce qui me choque profondément c’est que personne n’ait tenté quelque chose, c’est qu’il ait pu faire cela.
J’en suis resté à mon jeune âge, adulte : j’imagine... Le second coup est prêt, quelqu’un s’interpose, bagarre, d’autres viennent, l’assassin ne peut ajuster, les blessures sont de hasard, mais la victime est sauve. L’aurais-je fait ? je ne sais pas exactement ce que j’aurais fait, mais je crois que j’aurai fait quelque chose : la règle, intangible, essentielle alors, était de porter secours.
Le délit était la non-assistance à personne en danger…. Non-assistance : un délit pour la société et pour soi, la honte.
Un flot des commentaires, j’y place mes interrogations. Désapprobation, bien sûr : mettre peut-être en cause les gendarmes présents, c’est très mal , paraît-il… Pour un autre ; 7 coups donnés mais c’est allé très vite et les gens furent « sidérés » .
7 coups portés, j’y était bien avec mon drame d’une dizaine de secondes : c’est le temps d’un 100 mètres (d’un 60 pour les gros et les vieux). Quant à leur sidération, aurait-elle été là si le danger avait été le leur ?
L’horreur, c’est le désespoir de se trouver seul, tout seul, sans aide, sans secours face au danger … Ne pouvoir compter sur personne …
Cette histoire me fait peur.