Nous rejoindrons ensuite OLYMPIE, au terme d’une demi étape, avalée facilement, n’était le fait que le camping choisi (bêtement) sur les conseils et avis d’utilisateurs sans doute motorisés, se situe tout à fait en haut de la colline surplombant la ville, nous gratifiant ainsi d’une montée tout à fait indigeste.
L’après midi, visite du site, superbe et calme. Le musée (le nouveau musée) suivra, nous abritant au passage d’une brève averse orageuse, bienvenue après la chaleur lourde des jours précédents.
Nous cherchons en vain la statue (copie) du Discobole qui était exposé dans le musée de la ville lors de notre premier voyage en Grèce, il y a près de 40 ans …. En fait, il n’est pas là, le « vieux musée » est fermé au public et nous repartons, frustré de n’avoir pas retrouvé là, nos souvenirs anciens.
Le soir, à nouveau, nous trouvons au camping un cyclo-voyagur germanique, à l’équipement spectaculaire et impeccable. Il tire une « troisième roue » agrémentée d’une 3ème paire de sacoches et d’un bagage supplémentaire. Partant, lui aussi sur une durée de quelques mois dans la péninsule balkanique, la quantité de bagages me paraît un peu excessive. Il m’explique qu’il est végétarien et que ses bagages contiennent des aliments spécifiques … Bizarre … mais tous les goûts sont dans la nature !!!
Le lendemain, nous nous dirigeons vers PATRAS qui n’est plus qu’à une centaine de kilomètres.
Mais j’avais prévu une étape intermédiaire, dans un dernier camping au bord de la mer , à Kastro Beach, au prix d’un détour que j’estimais à une 20aine de kilomètres. Nous y parviendrons au prix de quelques montées et descentes, mais le site est beau et le camping accueillant.
Là aussi, nous rencontrerons un couple de cyclo-voyageurs, français (alsaciens) et aux objectifs plus « sportifs » . Nous prendrons la route en même temps qu'eux le lendemain, pour ce qui sera, pour nous, notre dernière étape.
Première surprise, la route prévue par mon GPS n’est, en fait qu’un chemin… il nous faudra donc reprendre nos bosses de la veille avant d’attaquer la montée vers la ville de Kastro. Arrivée au dessus du plateau, nous accumulons quelques erreurs d’orientation, tracerons une route en zig-zags avant de nous décider à ressortir et à suivre fidèlement les indications de mon GPS et de retrouver la route principale et prévue.
Du coup, le détour vers Kastro Beach nous aura couté sans doute quasiment 50 kms par rapport au trajet direct entre Olympie et Patras.
Nous continuons notre route en cherchant à nous réapprovisionner … Hélas, en cette fin de matinée du dimanche tout est fermé (l’heure de la messe ???)
Nous finirons par trouver sur un grand marché, fruits et légumes, ainsi que deux paires d’excellentes brochettes. Nous pique-niquerons au bord de la route, dans un environnement pas très clean, mais bon …
En début d’après midi, arrêt glace / café … Le temps de déguster la chose, c’est le vélo de Josette qui se dégonflera et la réparation s’effectuera sur la place, en public , et sous les yeux de quelques badauds qui viendrons tirer leur fauteuil près de nous pour nous observer confortablement. Le stock de chambres à air s’épuise, mais nous sommes désormais près du but.
Après encore quelques dizaines de kilomètres, à proximité du but, nous trouvons un dernier endroit de baignade pour Josette, puis une dernière table pour un repas du soir avancé avant de rejoindre notre lieu d’embarquement de cette nuit.
Un grec francophone (il a passé un demi-siècle en France dans la confection) vient discuter avec moi pendant le bain de Josette. Il est heureux de parler français, de la France, et aussi de tout les sujets, y compris la situation de son pays…. Agréable rencontre ….
Nous rejoignons PATRAS, trouvons sans difficultés l’entrée du port que nous avions fréquenté il y a 3 ans et nous allons directement à la billetterie.
Nous sortons ensuite à l’air libre (il fait très chaud à l’intérieur du bâtiment) pour réorganiser nos bagages et préparer notre long voyage vers Venise en Ferry.
Nous en finissons vers 20 heures, alors que notre départ n’est prévu que vers minuit. Encore deux bonnes heures avant le début de l’embarquement.
Nous les passerons dans un bar sur le port, à déguster un ultime «café grec » en observant le manège des candidats-migrants escaladant les barrières, se cachant derrière ou près des camions ou faisant la course avec la police du port.
Vers 22 heures, nous dirigeant vers la douane, nous rencontrons encore unr couple de cyclo-voyageurs (français). Eux, sont en voyage de façon permanente, sans attache durable au
pays. Leur équipement raconte leur vécu : sacoches anciennes, pas toutes du dernier modèle, vélos type VTT achetés en Chine… Nous sympathisons bientôt et notre long voyage en sera
plus agréable. Ils nous racontent leurs virées : l’extrême orient, la Grèce (plusieurs fois) , leurs souvenirs et rencontres … Leur blog : http://lescampette.jimdo.com/
Long voyage en ferry, arrivée à l’heure prévue à Venise… nous récupérons notre bus dans la foulée … il n’est que 10 heures du matin, nous voyageons (dernière étape cyclo comprise) depuis 48 heures, fatigués, nous n’avons qu’une hâte : rentrer chez nous…. Nous prenons la route immédiatement et, malgré une petite erreur d’itinéraire nous arriverons à temps pour prendre le train sous le Simplon et rentrer dans nos foyers avant la nuit ….
Bilan : environ 1.500 km et 16.000 m de montée, presque un mois tout compris, mais guère plus de 20 jours de route …. Une grande satisfaction et une amélioration notable de ma forme physique et, comme toujours, un grand sentiment de vide à la fin de notre périple …
Notre virée me laisse un peu de tristesse : les gens sont préoccupés, peu de touristes, des routes qui se dégradent et des chantiers inachevés … la crise … Pourvu que ce beau pays se relève rapidement de ses difficultés …
En marge : photos, éléments de préparation et itinéraires.