Triste ...

Tristesse ...

 

Un deuxième est parti, de sa main … deux gentils, la tête bien faite et des mains d’or.

Je les admirais en tant qu’hommes, j’admirai leur adresse, leur goût pour le travail bien fait, leur passion pour la perfection.

L’époque n’est plus vraiment à cette sorte d’hommes.

 

Dans notre moderne caverne de Platon, les individus sans liens entre eux sont tenus le dos à la lumière et fixent jusqu’au dégoût les fantasmagories violentes ou imbéciles qu’on veut bien leur montrer.

Pour les autres, ceux que Diogène cherchait de sa lanterne, peu de secours. Plus de chamanes, leur affect, leurs fumées et leurs herbes, mais de petit homme gris, baptisant leur mal être, des géomètres de leurs maux, distribuant quelques pilules…

 

J’enrage.

J’ai repris mon Camus, le livre qui m’a beaucoup accompagné . J’en déchire la première page : non, ce n’est pas un problème philosophique. J’enlève aussi la dernière : vivre l’absurde ne se fait pas dans la joie.

 

Je me tourne vers ce vieux moine au regard doux qui, parfois, accompagne ou guide mes pensées malgré mon athéisme… Lui croît aux réincarnations, j’aimerais, aujourd’hui, le suivre et penser, pour eux, à une vie future qui leur soit douce.